Frédéric semble se rendre compte que Mme Arnoux se sert de lui, peut-être avec la complicité de M. Arnoux qui aurait rapidement remarqué que sa femme plaisait à son nouvel ami.
Pour l'instant, c'est difficile de dire ce qui me touche dans cette histoire, mes souvenirs des premières pages sont soit trop éloignés soit pas bien formés dès le départ. Je me rends compte de la difficulté à me concentrer sur un seul et même ouvrage et me demande vers quoi diriger mon attention. Il y a tellement de choses à faire !
Tout ça me ramène à une interview que j'écoutais cet après-midi. Il était question de ne pas se laisser distraire par le flux constant des actualités, mais de consacrer du temps à lire le strict nécessaire, les documents les plus importants. Il me faudrait trouver de quoi occuper toute mon attention et me permettre de conserver une forme de stabilité. Le seul fait d'y penser me fatigue déjà. S'il faut en plus trouver de quoi loger, de la nourriture en quantité et qualité suffisantes, tout le temps, ça risque d'être usant.
A quoi bon se fixer des objectifs raisonnables si on s'ennuie dès qu'on les atteint ? A quoi bon se fixer des objectifs trop ambitieux si on échoue à réunir les conditions pour les atteindre ? A quoi bon faire des efforts pour respecter des règles établies quand d'autres s'en affranchissent facilement et sans regret pour s'offrir un cadre de vie convenable ?
Je me demande comment je me démerde pour ne jamais me contenter de la situation dans laquelle je me trouve, réaliser les tâches que l'on m'a proposé et que j'ai accepté avec plaisir. Peut-être que je me rends compte de l'ampleur des tâches en questions, seulement après avoir compris ce qu'on attendait de moi.